Gérard ANTELME
Portrait
Gérard ANTELME
Gérard Antelme mord à pleines dents dans la vie dès l’âge de 14 ans : il réussit à terminer premier du canton au Certificat d’Études Primaire. Il reçoit un apprentissage de peintre en bâtiment, évolue rapidement comme chef de chantier, puis contremaître. Ambitieux, il monte une entreprise comptant jusqu’à 28 employés en 1974. Soucieux de changer de secteur d’activité, il cède sa société à un collègue, qui la transmet par la suite à son fils. Elle existe toujours actuellement.
En 1975, il fait son entrée dans la plus importante société française d’assurances et de finances, leader Européen. À l’époque, cette structure est la seule ayant un centre de formation. Gérard effectue dix-sept semaines de stage à La Défense en une année, puis occupe plusieurs postes en vingt-cinq ans : agent, inspecteur, formateur, animateur commercial, relationnel avec les notables, finance immobilière, défiscalisation. Cela l’amène à traîner ses guêtres dans la Vienne, L’Île et Vilaine et enfin les Deux-Sèvres.
En parallèle, pendant sept ans et jusqu’en 2006, il est professeur de techniques de ventes dans un établissement de formation professionnelle pour adultes, à Niort.
En 2001, la compagnie d’assurance met les « vieux » à la retraite. Gérard crée alors une SARL de Gestion de patrimoine et de Défiscalisation, qui perdure jusqu’en 2012. Il invente le nom de sa fonction : « Impologue ». En même temps, il assure l’animation commerciale dans les grandes surfaces, les vendredis et samedis, jusqu’en 2015.
Les plaisirs… Les loisirs…
Gérard Antelme s’implique toujours socialement dans les différents endroits où il a vécu. Plusieurs fois président de comité des fêtes, organisateur de courses de kartings, de Soirées dansantes à thèmes, commissaires aux comptes, créateurs de voyages au sein du CRENSOA, dont il a été administrateur cinq ans, son engagement auprès des autres forcent le respect et l’admiration.
Sandrine, la fille de Gérard, musicienne, se retrouve sur scène à quatorze ans. Qu’à cela ne tienne ! Son père crée et manage un orchestre de six musiciens durant six ans, jusqu’en 1988. Sandrine est également à l’origine du dessin de couverture du livre de son père : le petit couple de personnes âgées, c’est son talent !
Gérard, comme beaucoup de jeunes, a la passion du football, qu’il exerce à un bon niveau. À vingt ans, il joue deux années durant en D3 nationale. Le match qui l’a le plus marqué ? Celui contre Reims, qui comptait parmi ses rangs des stars du ballon rond : Kopa, Wendling, Piantoni, Fontaine, etc… L’histoire ne dit pas qui a gagné…
La pratique du ballon rond l’a éloigné d’une autre passion : la musique, dont il a appris le solfège. Qu’importe ! L’envie, à soixante-huit ans, lui reprend : il prend des cours avec un professeur et pratique l’accordéon. Cela lui permet de participer à bon nombre de festivals avec les meilleurs accordéonistes actuels.
À l’art musical s’ajoute l’art scriptural : Gérard écrit depuis une dizaine d’années des poèmes. Trois ont été musicalisés en chansons déposées à la SACEM. Mais l’écriture le démange dans un autre genre… Une idée lui vient en tête, il en fait un synopsis. Il patiente, persuader qu’un jour, quelqu’un l’aiderait à le développer. Fin du dernier trimestre 2021, un auteur au centre Leclerc d’Azay le Brûlé propose ses ouvrages en dédicace… Pourquoi ne pas aller le voir ? Il rencontre alors Pierre Brandao, qui lui explique que la personne qu’il attend n’existe pas... Lui seul peut entreprendre ce que son inspiration lui a suggéré… Gérard confie : « Et il m’a boosté (j’en ai encore des bleus), voilà où j’en suis...
Petites anecdotes : Gérard Antelme est allé en école primaire avec Jean-Pierre Raffarin. Il a également suivi des cours pour le CAP avec Joël Robuchon, à Chasseneuil-du-Poitou. Les chemins de chacun ont divergé !
Une autre passion l'habite : l'aquarelle ! Quelques unes de ses réalisations...
ASSUREMENT FLOP !
« Le véhicule s’immobilisa sur les 2 jambes, et, c’est a lui que le public porta tout de suite secours, tandis qu’il hurlait de couleur...»
« Le gendarme ne parlant pas anglais, nous avons le conducteur portugais et moi, fait le constat en espagnol...»
« Ma voiture a plus de forme humaine...»
Ces extraits du recueil de Gérard Antelme en disent long sur la correspondance entretenue entre les services des assurances et leurs administrés. Durant vingt-sept ans, l’auteur a patiemment réuni ce cocktail délirant de situations loufoques. Il a respecté à la lettre l’orthographe et le style des différents protagonistes, ce qui permet d’obtenir un ouvrage délicieux dans lequel la verve et le verbe se côtoient avec bonheur. Allez, deux exemples encore, pour le plaisir du partage, et parce que l’on se doit de sourire à l’approche de Noël !
« Je vivais maternellement avec ma copine...»
« Contrairement à ce qui vous a été écrit, je ne suis pas mort, puisque c’est moi qui vous écrit de mon vivant...»

PRÉFACE
Surprenantes, insolites, confuses, drolatiques, inquiétantes parfois… voici en une soixantaine de pages des anecdotes récoltées par l’auteur, durant ses vingt-sept années passées dans le milieu des assurances.
Le but avoué de cet ouvrage : faire sourire, ne jamais se moquer, car n’oublions pas l’évidence d’une éducation qui se veut universelle et inéquitable : chacun n’a pas les moyens intellectuels de son voisin, ou tout simplement n’aspire-t-il pas à la nécessité de s’instruire quand les travaux agricoles ou autres l’attendent à la maison. Cela ne fait pas de lui un moins-que-rien ou un paria ! Regardez le nombre de patrons ayant réussi sans même parfois savoir écrire !
Sourire, donc, comme leitmotiv, afin de contrer la morosité ambiante née il y a trois ans de la pandémie, sans oublier la menace réelle d’un conflit qui joue sur les nerfs de l’économie, à grande échelle.
Sourire, comme remède aux impatiences exacerbées, comme baume aux pessimistes patentés, comme élixir aux perpétuels mécontents de la vie.
Sourire enfin, pour s’offrir de l’oxygène, se délecter du mot maladroit qui rend tendancieuse une phrase mal à propos, sortir de la dramaturgie d’une situation par l’exposé naturel et cocasse d’un compte-rendu involontairement truculent !
Ce livre en est un : un rayon de soleil admirable pour vous donner du punch et de la joie aussi ! Régalez-vous !
Pierre Brandao
auteur et éditeur
BÉBÉ DU QUATRIÈME ÂGE
Alain, 75 ans, est sidéré... sa compagne du même âge lui apprend une nouvelle stupéfiante... Elle est enceinte et veut garder l’enfant...
Alors que Josiane rêve de maternité, de doux moments à pouponner, d’instants complices à partager avec son compagnon, lui ne pense qu’à une chose : lui faire sortir cette idée de la tête !
Comment les choses vont-elles tourner, pour ce couple de parents atypiques ? De surprise en surprise, le lecteur s’étonne jusqu’à la fin... bien surprenante !!!
Gérard Antelme, retraité niortais, a connu plusieurs métiers avant de devenir responsable auprès d’une société spécialisée dans les assurances.
Il parle avec nostalgie de ses années passées à Lusignan, de la Vonne, de la Fée Mélusine. Autant de matière à réflexion pour se décider à coucher sur le papier ses rêveries !
Bébé du quatrième âge est son premier roman.

Extrait du livre
CHAPITRE 1
Dans le petit square, juste à côté de son pavillon, Josiane, assise sur un banc installé face à la Vonne, contemple la rivière tranquille. Endroit charmant, calme, loin de la circulation qui traverse Lusignan. Le soleil perce les feuillages légers, jaunissants, des boulots et des peupliers. L’eau coule lentement entre les roseaux et les nénuphars aux pétales blancs. L’air devient frais, le soir arrive.
Ce parc, avec ses massifs chamarrés de belles couleurs, ses allées de graviers roses est un véritable bonheur pour le repos, la réflexion. Mais les yeux de Josiane se perdent dans le vague, dans le vide, dans le lointain.
Elle porte un ensemble jupe-chemisier en lin, couleur crème avec des fleurs rouges imprimées, la veste beige assortie, sur le bras. Josiane affiche son élégance ; les quelques rondeurs de la vie, bien placées, l’embellissent. Une poitrine généreuse gonfle son corsage. Ses cheveux mi-longs auburn, brillant sous le soleil, entourent son visage ovale. À l’aise dans son corps, elle paraît toujours jeune.
La gent masculine ne manque pas de se retourner sur cette grande et jolie femme à son passage. Alors, qu’est-ce qui provoque ce regard terne à cet instant présent ? Josiane semble effondrée, anéantie par l’annonce catastrophique de son médecin, quelques heures plus tôt. Elle a entière confiance en le docteur Ilguéry, qui la suit depuis presque dix ans.
Comment va-t-elle s’y prendre pour avouer à Alain, son compagnon, l’impossible état dans lequel elle se trouve ? Bien sûr, il sait qu’elle est allée voir son généraliste.
Depuis environ trois semaines, elle se plaint du ventre, le mal la ronge. Enfin, mal… Pas vraiment, une gêne plutôt. Comme si des gaz l’incommodaient. Josiane ne se l’explique pas. Elle dit :
— J’ai mal… Mais je n’ai pas mal...
Dans ces cas-là, on pense de suite au pire…
Depuis 2010, Alain et Josiane forment un ménage uni. Dix ans dans quelques jours. Veufs tous les deux. Un nouveau couple comme on dit… Dès leur cohabitation, comme leur jeunesse file derrière eux, ils établissent une règle : ne pas fêter les anniversaires et privilégier les « moiniversaires »… Ainsi, tous les trois de chaque mois, champagne ! La prochaine fois, ils déboucheront la cent-vingtième bouteille.
Josiane se souvient de sa vie professionnelle, intéressante, digne, dont elle peut se sentir fière. Au début de son activité, elle travaille chez un grossiste de fournitures pour peintres en bâtiment, à Niort. Elle est responsable de l’accueil de la clientèle particulière et de la gestion du hall de choix.
Là, elle rencontre son futur fiancé, comme on disait à l’époque. Après son apprentissage à quatorze ans, celui-ci évolue rapidement. Chef de chantier, contremaître et désormais patron. Son atelier se trouve à Saint-Pardoux, proche de Parthenay. Jean achète dans le dépôt où Josiane travaille, situé route de Coulonges à Niort.
Deux ans plus tard, ils se marient. Josiane a vingt-deux ans, Jean un de plus. Pour se loger, une petite maison avec une courette fait leur bonheur à Saint-Pardoux. Jean se charge de rafraîchir l’ensemble. Le propriétaire, sympa, leur abandonne les trois premiers mois de loyer. Jean a maintenant deux compagnons pour satisfaire sa clientèle.
Dix ans passent. Le couple apprend qu’une quincaillerie se libère à six kilomètres de leur habitation. Après discussion et calcul, ils se lancent dans l’aventure. En plus de l’existant, Jean installe un rayon peinture et revêtement pour les sols et les murs. À la demande de certains acheteurs, il s’occupe de la pose à domicile.
Josiane assure la gestion avec les trois employés du moment. Jean continue son entreprise. Deux ans plus tard, la progression du chiffre oblige l’embauche d’un personnel supplémentaire. Jean cède son affaire à un collègue, pour être à temps complet avec Josiane. Ils laissent leur maison à Saint-Pardoux pour emménager dans l’appartement au-dessus du magasin.
L’enseigne « Belcouleur » illumine une partie de la place, ombragée par des tilleuls. Ce magasin se trouve dans un gros bourg, Mazières en Gâtine. Commerce prospère, proche de la mairie. Il n’existe plus aujourd’hui.
Ce bourg, à dominante rurale, se situe au milieu des Deux-Sèvres, au cœur d’une campagne verdoyante. L’axe routier le plus important du département le traverse. Son sous-sol regorge de granit bleu très prisé pour la construction.
Au printemps, on ressent un vrai bonheur de respirer ces senteurs en se promenant sous les arbres. Le dernier vendredi de chaque mois, la foire amène son lot de visiteurs. Les chalands viennent de loin. Ce lieu de rencontre permet de papoter sur les événements récents.
Le restaurant « Les Tilleuls » de l’autre côté de la place ne désemplit pas. De six heures jusqu’à tard, du café au petit coup de blanc, de l’assiette de cochonnailles pour les collations à la tête de veau à midi, tout le personnel se bouge pour satisfaire les clients.
Quand la retraite sonne pour elle et son mari, ils prennent une terrible décision : vendre le magasin « Belcouleur » et l’appartement situé juste au-dessus. Cela se fait avec un gros pincement de cœur.
Malheureusement, vingt mois seulement après leur départ, un infarctus emporte violemment son époux. Le couple méritait pourtant de profiter de l’existence, de voyager, de sortir avec des amis. Ce coup du sort remet tout en question pour Josiane.
Alors, sa rencontre avec Alain, trois ans après, s’apparente à un renouveau, un autre champ de félicité à explorer, où tout redevient possible. Tout, y compris ce diagnostic inattendu qu’elle se doit d’annoncer à son compagnon. Une révélation qui chamboulera certainement leur vie confortable à tous les deux... L’existence de presque vieux…
Josiane revient à la réalité !
L'INTERVIEW
— Bonjour Gérard !
— Bonjour Pierre.
— Et si on commençait par parler de toi ? Qui es-tu ? Que fais-tu de ta vie ? Quelques mots sur la profession, éventuellement sur la partie privée.
— Je suis un retraité de l’assurance et de la finance, depuis 2006. Avant, j’étais peintre en bâtiment et je me suis mis à mon compte, employant jusqu’à 30 ouvriers. L’entreprise existe toujours. J’ai occupé plusieurs postes importants, prenant de plus en plus de responsabilités. J’ai toujours eu soif d’apprendre, voulant chercher constamment à progresser. En parallèle, j’écrivais des poèmes, j’en ai une centaine actuellement, que j’aimerais bien voir publiés par la suite.
— Comment as-tu fait la connaissance d’Edi’lybris ? Tu te souviens en quelle année ?
— J’ai vu dans un article de journal qu’une dédicace était organisée dans le Leclerc à Saint-Maixent, que c’est toi qui présentais tes livres. Tu étais accompagné de Nicole Blin, qui venait de sortir M. Lapin et l’anti-limaces. Nous avons sympathisé rapidement, et après l’achat de plusieurs livres, j’ai évoqué une idée de roman, contenue sur une seule page. J’avais déjà un titre, qui est resté le même jusqu’à maintenant : « Bébé du quatrième âge ». C’était début 2021. Tu m’as fortement encouragé à poursuivre ; j’étais très surpris, il fallait que j’écrive quelque chose… Un poème ça va, mais un roman c’était toute une histoire ! Aujourd’hui, « Bébé du quatrième âge » comporte plus de cinquante chapitres…
— Quels sont tes centres d’intérêt ? Tes hobbies ?
— J’aime particulièrement la musique, je joue de l’accordéon au niveau amateur. J’ai animé plusieurs soirées, notamment quelques unes avec Gilou et son petit accordéon, le compositeur interprète de « Chef, un p’tit verre, on a soif »… J’aime aussi la peinture, je suis aquarelliste.
— Être accepté par le comité de lecture est l’une des premières étapes à franchir pour être publié au sein d’Edi’lybris. Comment cela s’est-il passé pour ton premier roman « Bébé du quatrième âge » ?
— Bien. J’ai été fort surpris et ému des réponses positives. Je ne m’y attendais pas, s’agissant d’un premier roman.
— Quelle impression gardes-tu de ta collaboration avec l’équipe rédactionnelle ? Les conseils prodigués ont-ils été à la hauteur de tes attentes ?
— J’en garde une excellente impression. Je me suis mis à la place d’un élève, écoutant consciencieusement les conseils que tu m’as prodigués.
— Parlons du livre à paraître, « Bébé du quatrième âge… » Comment t’est venue l’idée d’écrire sur ce sujet ? Est-ce à partir d’un vécu ? (rires)
— Non, pas de manière personnelle. Mais, j’avais lu dans la presse qu’une femme indienne avait été mère à soixante-quatorze ans, après avoir été inséminée artificiellement (par Fécondation in vitro). Un matin, je me suis réveillé, des idées trônaient dans ma tête, j’ai dû les coucher sur le papier tout de suite. C’est ce document que je t’ai montré quand je suis venu te voir à Leclerc.
— Peux-tu résumer en quelques mots l’esprit du roman ?
— C’était par esprit de rigolade dans un premier temps, car le sujet prête à sourire. Ensuite, après l’entretien que j’ai eu avec toi, je me suis rendu compte que je m’étais mis dans une sacrée galère… Il fallait poursuivre l’écriture… J’ai même dit à Marcelle, ma compagne, que Pierre était fou…
— La couverture ? De quoi se compose-t-elle ? Qui a dessiné les personnages ?
— Nous nous sommes rendus à plusieurs reprises sur le site du viaduc, à Lusignan, et avons effectué plusieurs clichés. Les personnages âgés dessinés ont été imaginés par ma fille Sandrine. J’en profite pour la remercier.
— As-tu un nouveau projet d’écriture ? Si oui, peux-tu en dévoiler quelques aspects ?
— J’aimerais bien rassembler plusieurs de mes poèmes en un recueil, avec la possibilité d’insérer des dessins de part et d’autre.
— Un dernier mot à l’attention des lecteurs ?
— J’espère que les lecteurs rentreront dans mon délire et auront le sourire quand ils fermeront le livre. Attention : ce n’est pas une autobiographie !
— Merci pour t’être prêté à ce jeu, à bientôt !
— Merci à toi et à Edi’lybris, et merci pour l’accueil qu’Edi’lybris m’a réservé.
Date de dernière mise à jour : 06/01/2023