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L'édition, autrement  !...

 

Abdel-François NADINI

PRESENTATION AUTEUR

Les individus ont souvent besoin d’aide pour planifier et prendre des décisions relatives à leur parcours de vie et à leur carrière. Un tel secours suppose d’identifier le type de travail qu’ils aimeraient faire et les moyens à mettre en œuvre pour atteindre cet objectif. Cela implique également une planification, un sentiment de contrôle de leur avenir, l’exploration des possibilités de carrière, le développement de la confiance en leur capacité à faire ce qu'ils désirent et à résoudre les problèmes auxquels ils doivent faire face. Le passage du lycée à l'université, celui de l'école au travail ou encore celui d'un emploi à un autre constituent des exemples concrets de ces modifications de cap. Gardons toujours en tête que changer signifie faire des choix. Ma vie a été guidée par le destin, au gré d’évènements et d’actions jamais planifiées.

Ce livre retrace mille détails de mon enfance, de ma carrière sportive, jusqu’à nos jours.

Mon but est de laisser un témoignage. Je l’ai souhaité pour deux raisons. La première concerne ma fille Yasmine, elle en sait déjà beaucoup sur moi... mais je voulais qu'elle en sache davantage.

En lui confiant cette histoire, elle sera sans doute surprise en découvrant plus profondément son père, mon origine, les étapes de ma vie et comment je me suis toujours battu pour être ce que je suis maintenant. Ce livre recèle les détails les plus marquants de mon passé.

Ensuite, je voulais laisser à la jeunesse d'aujourd'hui un exemple d’une motivation sans faille, destinée à évoluer, sachant profiter de ces opportunités qui ouvrent votre voie.

C’est une preuve que notre destin n’est pas écrit par chacun d’entre nous, mais par un esprit suprême, dieu, que tout n'est pas difficile ou facile mais que nous devons travailler pour être.

Devant vous, petit ou grand...

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DE LA BOUGIE À LA LUMIÈRE

Abdel-François NADINI s’est construit à partir d’une cuillère en bois. Élevé simplement, parfois durement, il gravit, peu à peu, à force de ténacité et même de désobéissance, les échelons difficiles qui le conduiront à devenir le numéro 2 du tennis marocain.

Aujourd’hui retiré à Royan où il entraîne des générations d’amateurs de la petite balle jaune, il décide de laisser un témoignage écrit sur ce que fut sa vie et sa réussite.

Ce livre est son histoire. Inspirez-vous en, car Abdel est l’archétype parfait de celui qui, à partir de rien, peut flirter avec les étoiles.

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EXTRAIT

ABDELKHALEC DIT ABDEL

  Il est neuf heures du matin, je suis installé sur la terrasse du club de l’Orangerie et je sirote un café. Les oiseaux du parc bordant les courts de tennis chantent. Je m’évade et mes pensées défilent au rythme des années passées ; un parcours atypique, aventurier, rempli d’obstacles enchâssés… La couleur brique de la terre battue magnifiée par le soleil et la rosée du matin, m’évoque des senteurs du sud ; des parfums marocains titillent ma mémoire…

Ainsi va la vie en ce bel été 1961 ; le 17 septembre, je nais dans un quartier karyan qui s’appelle Mixique. Le mot karyan signifie en dialecte marocain bidonville. C’est une déformation du mot carrière et désigne une forme particulière de quartier installé à leurs proximités. De la même manière, la baraque devient beraka (pluriel brarek) pour désigner l’unité d’habitation au sein du bidonville. À cette époque, il y a un passage de la hutte (nouala) ou de l’habitation rurale (tenkira) à la baraque. Celle-ci ne se construit pas ; elle se monte et peut même, à l’occasion, être déplacée à dos d’homme, mais à la différence de la hutte, la baraque emprunte des matériaux spécifiques à l’époque industrielle, morceaux de planches, plaques de zinc, tôle ondulée, bidons en plastique… En fait, tout fragment préfabriqué et jugé réutilisable pour une construction participera à la composition du semblant de demeure.

Mixique est situé derrière Label Vie, dans la ville côtière marocaine d'El-Jadida, appelée aussi Masagan, à une centaine de kilomètres de Casablanca. El-Jadida est le nom actuel depuis 1815 de l’ancienne Mazagao (Mazagan), cité fortifiée, édifiée par les Portugais au début du 16e siècle. Aujourd’hui, la ville d’El-Jadida se développe grâce au tourisme et est réputée pour ses fortifications.

La cité est inscrite au patrimoine de l’UNESCO. 

LA MISÈRE

 J’ai grandi dans une famille très pauvre. J’avais deux sœurs :  l’ainée, Rikia et Malika, la benjamine. Nos parents, Fatna et Bouchaïb, vivaient en perpétuelle tension. La pauvreté s’invitait régulièrement dans notre foyer ; la maison, très sobre, construite de terre et de paille, peu solide et toute petite, se composait d’une unique pièce. Une seule bougie dansait dans la pénombre, assurant un peu de luminosité. L’habitation est pourvue d’une gouttière chargée de récupérer l’eau de pluie qui, par mauvais temps, rythme les clameurs lancinantes de la misère troublant le sommeil. Cette maisonnette comporte une grande cour pour y mettre l’âne, seul moyen de locomotion de mon père Bouchaïb. Ces maisons ainsi construites sont de piètre qualité et une catastrophe naturelle ou une intempérie plus forte que d’ordinaire peuvent détruire très facilement ces logements fragiles où les incendies sont aussi fréquents. Il n’est donc pas rare qu’un habitant de ces quartiers reconstruise sa maison plusieurs fois dans sa vie.

Ma mère est au foyer et mon père exerce le métier de marchand, mais il ne gagne pas beaucoup d’argent puisqu’il pratique surtout le troc. Je dors encore quand il part tous les jours, dès cinq heures du matin à dos d’âne. Il s’absente toute la journée et rentre vers 16 heures. Souvent, pour le voir, j’avance dans les champs et je l’attends.

Un jour, alors que nous passons près d’un homme armé d’un fusil qui chasse les oiseaux, mon papa va à sa rencontre et lui demande s’il peut le lui emprunter. Après une courte hésitation, le chasseur accepte. Au bout de quelques dizaines de mètres, Bouchaïb fait feu et abat une caille au premier coup de fusil. Il me dit un peu ému : « je t’expliquerai plus tard, mon fils ».

Bien plus tard, alors âgé d’une quinzaine d’années, il m’avoue avoir fait la guerre d’Indochine. Il avait été mobilisé pour y partir via la France durant son service militaire à Oujda au Maroc.

Même s’il rentre à la maison avec quelques victuailles et un peu de monnaie, il manque cependant toujours quelque chose à la maison car mon père dépense tout le faible revenu de son dur labeur dans les aliments de première nécessité, sucre, savon, bougies, allumettes… mais oublie toujours quelque chose. Non seulement les membres de la famille ont du mal à manger à leur faim, mais ces omissions sont presque quotidiennement sources de conflit entre mes parents. Mon père paternel est tellement honteux, frustré et humilié de ne pas avoir les moyens d’offrir le strict nécessaire à ma mère, qu’il part dans des colères hystériques jusqu’à jeter son bol de thé au plafond. Cette ambiance délétère les conduit un jour à se séparer.

La rupture conjugale est violente et difficile à vivre pour le couple, mais surtout pour Fatna, car à l’époque, la condition féminine au Maroc est très délicate, elle manque cruellement de considération. Les femmes ne sont pas instruites puisqu’elles ne vont pas à l’école, elles sont donc tributaires de leur époux.

Au cours de la procédure de divorce, mon père soudoie le juge à l’aide de ses petites économies pour s’octroyer la garde des enfants. Par conséquent, ma mère, réfugiée chez la sienne puis chez des amis proches de son mari, est convoquée par l’homme de loi afin de lui soumettre un choix : soit l’emprisonnement pendant un mois, soit accepter de laisser la garde des enfants au conjoint et prononcer le divorce… Fatna, par amour maternel, choisit l’emprisonnement.

La garde des enfants est confiée à Bouchaïb pendant ce laps de temps mais ma fratrie aime profondément maman, nous souffrons de son absence. Ma sœur ainée Rikia a l’idée de profiter de l’absence momentanée du père pour nous enfuir chez notre grand-mère maternelle qui n’attendait que cela.

Auparavant, nous passons chez la meilleure amie de Fatna afin de glaner des informations sur ses conditions de détention mais, pour des raisons de sécurité et afin de rester cachés, nous écourtons notre visite. Cette femme, très pauvre également, vit dans une carrière ; elle n’a aucun moyen de nous aider ; malgré tout, elle nous offre le minimum vital et nous vivons ainsi de pain et de thé jusqu’à la libération de ma mère pendant que notre père nous recherche. Nous avons toujours eu peur d’être pris pendant notre séjour chez cette bienveillante amie.

Quand maman sort de la prison « SWAR » située à Malah, je suis très jeune, j’ai quatre ans, mais je me souviens encore de son visage fatigué, ses traits tirés par l’anxiété, le chagrin et la vie endurée. Une crainte émane d’elle, la peur des représailles. Quand elle passe la porte de la prison, je la regarde bien et je remarque vite les signes d’une grande tristesse, cumulés à de nouvelles rides qui la marquent à tout jamais.

Comment oublier qu’elle a passé un mois en prison entre quatre murs, qu’elle a été confrontée au mal-être, à la cruauté de la situation et à toutes sortes de mauvaises paroles !  Malgré mon jeune âge, oui, pour la première fois, je comprends ce qu’est une personne psychologiquement brisée par la prison, cela déclenche en moi de vives émotions…

Mon père Bouchaïb, de son côté, a réfléchi, car il se sent bien seul, il souhaite reprendre la vie conjugale. Pour parvenir à ses fins, il sacrifie un mouton devant la porte de Fatna. Selon la coutume marocaine, une telle démarche oblige la femme à pardonner au mari. Ainsi, la famille est à nouveau réunie et reprend son rythme quotidien. Mes parents travaillent, mais leurs labeurs ne suffisent pas à combler les besoins essentiels, aussi les disputes resurgissent huit mois plus tard, provoquant une nouvelle séparation du couple.

BULLETIN DE SOUSCRIPTION

Le livre  DE LA BOUGIE À LA LUMIÈRE d'Abdel-François NADINI est proposé à la souscription ! Commandez votre exemplaire numéroté et dédicacé par l'auteur, tout en bénéficiant du prix de réserve inférieur à celui de la sortie !
Pour ce faire, téléchargez le bulletin de souscription, remplissez la deuxième page et envoyez  à l'auteur votre règlement.
En cas de problème,
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nadini.francois@orange.fr 

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Date de dernière mise à jour : 16/08/2023